Chaleur d’été, le cauchemar des locataires de bouilloires thermiques

Certains logements peuvent rendre la vie de leurs occupants difficile, à cause de leur isolation. En effet, une mauvaise isolation thermique voire une isolation inexistante a un impact sur la température au sein de l’habitation. Cela engendre des pertes de chaleur durant l’hiver, le bien est alors qualifié de passoire thermique. À l’inverse, la température augmente, jusqu’à devenir insupportable, l’été. On parle ici d’une bouilloire thermique. L’habitant consomme alors beaucoup d’énergie pour se chauffer ou pour se refroidir (s’il possède un système de climatisation). Les dépenses qui en découlent sont tout aussi, voire plus importantes. 

À ce jour, des mesures ont été prises pour lutter contre les passoires thermiques. Cependant, qu’en est-il pour les bouilloires thermiques ?

1. Une bouilloire thermique, de quoi parle-t-on ?

Suite à un rapport publié, la fondation Abbé Pierre alerte sur une nouvelle forme de mal-logement. La précarité énergétique est encore trop souvent associée au froid. Pourtant, les 5,2 millions de passoires thermiques se transforment en véritables bouilloires thermiques l’été. La précarité à cette saison chaude touche de plus en plus de Français.

Un logement mal isolé, sans volets ou sans fenêtres double vitrage devient facilement invivable. En effet, les rayons du soleil pénètrent dans la pièce et chauffent celle-ci. Cette chaleur ne ressort pas ensuite : c’est ce que l’on appelle l’effet de serre. L’habitant devient alors prisonnier de son propre logement. Sans possibilité d’occulter la lumière la journée, certaines pièces atteignent des températures records, pouvant aller jusqu’à 40°C. Cette situation dure toute la période estivale pour certains. Pourtant, cela ne devrait pas excéder 25 jours/ an, selon le seuil fixer par la réglementation environnementale de 2020. Beaucoup d’habitations ne le respectent pas. Ils sont donc bel et bien des bouilloires thermiques.

2. Les conséquences sur la santé de l’occupant d’une bouilloire thermique

La chaleur a de nombreuses répercussions sur la santé. Elle est d’autant plus remarquable auprès de personnes habitant une bouilloire thermique.
En premier lieu, la chaleur perturbe le sommeil. En effet, nos organes vitaux ne sont pas adaptés pour des températures extrêmes. C’est pourquoi, la nuit, nous nous réveillons lorsque notre corps n’arrive pas à s’autoréguler. 

Ensuite, la chaleur entraîne la déshydratation. Celle-ci s’avère souvent mortelle durant des épisodes de fortes chaleurs. Le corps humain ne peut stocker l’eau, pourtant indispensable à son bon fonctionnement. Cette eau est consommée par le corps pour sécréter de la sueur et ainsi réguler sa température. Plus les températures sont élevées, plus le corps utilise d’eau et plus il est important de boire pour éviter la déshydratation. Voici quelques bonnes pratiques.

En parallèle de la déshydratation, des pathologies peuvent se développer à cause de la sueur et engendrer des éruptions cutanées. Pour les personnes déjà atteintes de problèmes de peau, elles peuvent voir leurs symptômes s’aggraver.

De plus, la chaleur est source de nombreux maux, comme des crampes musculaires ou une mauvaise circulation sanguine. Cette dernière provoque des gonflements des jambes ou des bras. Une pratique sportive régulière peut aider au dégonflement, mais pas évident à appliquer en cas de fortes chaleurs. Dans les cas les plus extrêmes, la chaleur peut provoquer une syncope ou une insolation. Cette perte de connaissance est souvent accompagnée de vomissements, maux de tête, vertiges.

Il est donc primordial de trouver un peu de fraîcheur, particulièrement dans son logement, pour éviter toutes ces problématiques de santé.

3. Les populations les plus concernées par un logement “bouilloire thermique”

Les occupants d’une bouilloire thermique sont souvent celles habitants en ville, dans de vieux bâtiments notamment. Le béton, l’absence de végétation, une mauvaise et/ou ancienne isolation, autant de critères pour être une bouilloire thermique. Malheureusement, les bouilloires thermiques concernent régulièrement les populations les plus fragiles : étudiants, personnes âgées, habitants de quartiers populaires.

Tentant de faire face à cette situation, les habitants de bouilloires thermiques qui peuvent se le permettre investissent dans une climatisation. Or, ce n’est pas une solution en soi. Mal réglé, l’air conditionné peut causer un choc thermique, notamment si la recommandation de ne pas avoir un écart supérieur à 10°C entre l’extérieur et l’intérieur. D’autre part, une utilisation de ces climatiseurs est énergivore. Ils entretiennent l’effet de serre et contribuent au réchauffement climatique.

Certains font plutôt preuve d’ingéniosité pour réguler la chaleur dans leur logement. Ils achètent des plantes, afin d’apporter davantage de fraîcheur et d’ombre. D’autres installent des couvertures thermiques sur leurs fenêtres, afin de réfléchir les rayons du soleil. Toutefois, la solution reste une bonne isolation thermique.

4. Du constat à l’action : le rôle des pouvoirs publics

Dans un contexte économique compliqué, les Français font attention à leur budget. Ainsi, nombre d’entre eux se contentent de ce qu’ils ont en termes de logement, faute de moyens. Malheureusement, aucune loi ne protège les locataires d’une bouilloire thermique. L’été, ils se retrouvent démunis, face à un logement devenu inhabitable à cause de la chaleur.

Face à ce constat, ces locataires se plaignent d’un manque d’action des pouvoirs publics. Suite à la première vague de chaleur de l’été 2023 sans précédent, les habitants s’inquiètent. Comme le prouvent les rapports du GIEC, le réchauffement climatique a de terribles conséquences sur la hausse des températures. De ce fait, la situation des bouilloires thermiques ne pourra s’améliorer sans mesure pour améliorer leur isolation et/ou leur consommation d’énergie. Il est donc urgent que les pouvoirs publics adaptent la législation en faveur d’une rénovation de ces logements. Les bouilloires comme les passoires thermiques doivent être considérées comme des logements non-décents, et être éligibles aux aides financières de rénovations énergétiques.

En plus de travaux l’isolation qui sont une des premières étapes indispensables, d’autres solutions émergent. L’une d’elle est de peindre les murs en blanc. Cela permettrait de réfléchir la lumière et la chaleur à hauteur de 90 % les rayons du soleil, selon la revue Yale Environnement 360. Une évolution des façades qui séduit de plus en plus de villes dans le monde comme Milan, Sidney, New York. En France, certaines entreprises s’y mettent également. 

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